Immatriculations en 1950

Cinq ans après la fin du conflit mondial, le marché automobile français connaît son renouveau en 1950 avec 174 305 immatriculations. Il devient le premier marché d’Europe, avec un niveau trois fois supérieur au second, le marché britannique, alors en récession1.

En effet, depuis la fin de 1949, les tickets de rationnement ont été supprimés, l’essence est de nouveau en vente libre et la liberté de circulation a été rétablie. Les constructeurs disposent quant à eux d’une plus grande liberté d’approvisionnement en matières premières. L’automobiliste de 1950 a ainsi le choix entre 34 marques nationales qui lui proposent une cinquantaine de modèles2.

Les modèles français détiennent 98 % de leur marché national, alors que plus du tiers de leur production est exporté. Les importateurs ont donc une portion congrue d’à peine 3 600 ventes que se partagent principalement les américains (1725 immatriculations, principalement des Buick, Pontiac, Cadillac, Chrysler, Studebaker et Packard) et les allemands (1449 immatriculations de Volkswagen, Opel et Mercedes-Benz) loin devant les britanniques (381 Jaguar, MG, Riley, Bentley et Rolls-Royce). La présence de voitures allemandes est principalement due au retour des militaires en garnison en Allemagne.

 

Rang Marque 1950 Part de marché
1  Renault 54.666 31,4%
2  Citroën 36.357 20,9 %
3  Peugeot 34.012 19,5 %
4  Simca 21.871 12,5 %
5  Ford SAF 12.290 7,1 %
6  Panhard 6.825 3,9 %
7  Hotchkiss 1.458 0,8 %
8  Salmson 1.001 0,6 %
9  Talbot 297 0,2 %
10  Delahaye 272 0,2 %
11  Delage 68 0,04 %
  autres 5.188 3,0 %
  Total 174.305  

 

 

(1) Pascal Meuran in Rétromania n°38, juin 1997

(2) René Bellu in Toutes les voitures françaises de 1950, Histoire & Collections, juillet 2000 (Hors Série n° 16 de la revue Automobilia)